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National 2001/02 (5ème journée)

Calais 0 - 1 Angers

Feuille de match

29 août 2001 - Stade Julien-Denis - 3600 spectateurs
Arbitre : M. Rodolphe

Calais Angers

Résumé

Voici donc l'antre de l'équipe qui réconforta la France du football modeste, de l'amateurisme mésestimé et intimidé par la débauche de moyens des stars mondiales du ballon rond. Le stade Julien-Denis est comme une caricature : un banal petit stade de faubourg entre canal, usine et pavillons de briques. Un curieux portique d'entrée qui fait songer à une pagode, la foule qui se presse, souvent bariolée de noir-jaune-rouge et de tous âges. 4003 personnes se sont rassemblées, nous dira le speaker - qui s'efforce de faire monter l'ambiance sur le modèle lensois -, si bien que les tribunes sont presque combles. En attendant la concrétisation du projet Victory Park avec un stade de 30000 places et un toit amovible, Julien-Denis possède un délicieux charme désuet : le football des années 1920 ne devait pas être bien différent. Les premières minutes sont angevines avec un pressing haut. Mais au bout de dix minutes stériles, les Calaisiens prennent prudemment la conduite des opérations. La première alerte survient à la 25ème minute. Oublié par l'arbitre assistant, Savidan se retrouve complètement seul aux 20 mètres face à Schille, le portier calaisien : malheureusement et maladroitement, il rate son lob. La réaction des joueurs d'Abreu suit de peu. Hogard s'extirpe de sa défense et, parvenu dans le rond central, lance son attaquant sur l'aile droite. Celui-ci sinue entre les défenseurs angevins et tire des quinze mètres, Lucas, qui a parfaitement fermé l'angle, repousse. Petit à petit, la fanfare se fait entendre, dommage, car elle joue épouvantablement mal. Notons tout de même une ambiance sympathique toujours selon le modèle lensois - on est loin de la froideur désertique de Jean-Bouin - et un répertoire qui nous sort de l'ordinaire des kops puisque nous sont proposés 'les Lacs du Connemara', 'Petit Papa Noël' ou encore 'Fleur de Paris'. Avant la mi-temps, Maufroy envoie une superbe frappe de la tête des vingt mètres, sans succès. La seconde période se déroule sur le même rythme : on ne s'ennuie pas mais le jeu demeure médiocre, les deux équipes commettant de nombreuses erreurs. Les Angevins en particulier, peut-être à cause de leur volonté d'accélérer la circulation du ballon, se reposent trop sur le hasard : l'inspiration devient géniale quand le sort est favorable mais au total il y a beaucoup de déchet. Ils paraissent presque imbus d'eux-mêmes. Point positif, la défense semble solide, ce que les statistiques tendent à confirmer. Tandis que les Calaisiens dominent mollement, un Angevin s'échappe sur l'aile gauche, repique parallèlement à dix mètres de la ligne de but adverse et Savidan, d'une frappe croisée, marque le premier but angevin de la saison (59ème) ! Dès lors, le jeu se déroulera souvent dans le camp angevin avec corners et coups francs en échange de quelques contre-attaques. Bouvier, qui a remplacé un Duarte plutôt effacé, se met en évidence. Guégan, meilleur Angevin sur le plan technique, et Bourgeais toujours aussi combatif se complètent bien dans le milieu. Au fil de la partie, Maufroy s'améliore et impose son physique en fin de match. Stroni lui aussi a pesé sur la défense adverse, provoquant des fautes et se démenant mais il est encore à cours de forme et se montre incapable de faire la différence. La défense Kerhuiel-Lemasson-Benaud-Séguy a bien tenu devant un Lucas impeccable. Au final, aucun sifflet ne poursuit les joueurs calaisiens qui n'ont d'ailleurs pas démérité. Les Angevins sont tout joyeux de cette victoire non usurpée. Ils se congratulent sous les flonflons de la fanfare. Le speaker remercie le public, félicite le SCO et lui souhaite bon retour sans une once d'amertume : c'est ça le sport, non ?