Résumé
Un adversaire parfois chanceux mais toujours talentueux, une défense d'une insigne faiblesse associée à une attaque incroyablement maladroite, des coups du sort (comme dirait M. Aulas) qui confinent plus à l'arbitraire qu'à l'arbitral : ce cocktail détonnant a permis aux spectateurs présents d'assister à la plus lourde défaite à domicile de l'histoire d'après guerre. Seules 5 autres défaites avaient été d'une telle ampleur, la dernière remontant à un cinglant 0-4 face à Pau en 1998. Entre une équipe qui restait sur 1 point en 5 matches et une autre sur 5 victoires, on s'attendait bien à ce que la partie ne soit pas aisée pour les Scoïstes mais on attendait également un sursaut. Privés de leurs 2 meilleurs joueurs (Alo'o Efoulou suspendu et Ecuélé-Manga blessé), les Angevins n'ont fait illusion que 15 minutes mais il est vrai que le match aurait pu avoir une tout autre tournure pour pas grand chose autour de la 18ème minute. Les Boulonnais ont impressionné par leur maîtrise et leur solidité, le duo Thil-Cuvillier a éclaboussé la partie (et la défense angevine) de tout son talent. Les supporters angevins étaient peu nombreux mais dans leur grande majorité cléments, les sifflets et 'olé' de fin de match étant relativement faibles. Mais on peut regretter que quelques individus aient choisi d'aller provoquer les joueurs à la sortie du stade. À noter qu'une dizaine de supporters boulonnais avaient fait le déplacement, nul doute que le retour fut joyeux. Quant à M. Chaoui, il a été fidèle à lui-même. Après son festival lors de SCO-Clermont (un but valable refusé à Clermont, 2 penalties refusés à Angers et une expulsion très sévère en 1ère mi-temps pour le SCO), il a à nouveau contribué à un match spectaculaire en offrant le 1er but sur un plateau à Boulogne et en refusant un penalty au SCO. Cette saison, le SCO se maintiendra en L2, espérons que ce ne soit pas le cas pour M. Chaoui.
Ce sont les Boulonnais qui entament le mieux la partie et se montrent d'entrée pressants. On ne joue que depuis quelques secondes lorsque Cuvillier, hors jeu (mais chut !), se présente devant Padovani mais croise trop sa frappe. Quelques minutes plus tard, Devaux adresse un centre tendu de la droite, Cuvillier se jette mais est trop court (6'). A la 17', Ravanellimaré entre dans la surface, sent une présence humaine dans son dos et décide de s'auto-trébucher. M. Chaoui ne pouvait manquer une chance pareille d'accorder un penalty, et donc un but, à Thil. Le SCO réagit immédiatement. Un coup franc de la droite de Brunel est prolongé par la tête d'un défenseur boulonnais jusqu'à Vinicius seul à 1 mètre du but qui trouve le moyen de ne pas cadrer sa tête (19'). Diers, sur la droite, transmet à Vinicius dont le tir de 20m n'est pas cadré (27'). Sur le dégagement, la défense angevine s'emmêle les pinceaux à 40m de son but et Thil en profite pour partir dans son dos dribbler Padovani et doubler la mise (27'). Puis, Cuvillier, tire un coup franc de 25m, le mur dévie le ballon qui prend Padovani à contrepied pour le 3-0 (33'). Le SCO pourrait être KO debout mais réagit à nouveau très rapidement en... manquant une nouvelle occasion immanquable. Suite à un cafouillage, Rivière reçoit le ballon à 2 mètres du but et parvient à tirer sur le gardien plutôt que dans le but (34'). Cinq minutes plus tard, Diers s'essaie de loin mais son tir est détourné en corner (39'). Garcia revoit alors sa stratégie en effectuant 2 remplacements, deux milieux offensifs étant remplacés par un attaquant et un milieu défensif. Peu avant la mi-temps, Ayité est mis par terre dans la surface mais cela ne suffit pas pour que le SCO obtienne son premier penalty en une soixantaine de rencontres.
Le SCO reprend la seconde période tambour battant. Brunel déposé un amour de centre de la gauche sur la tête d'Auriac qui marque au premier poteau (49'). Boulogne réagit par Thil qui lance Cuvillier mais Padovani sort aux pieds (51'). Et c'est bien le SCO qui attaque à tout va durant ce premier quart d'heure, Stéphan se permet même une demi-volée de 20m que Bedenik doit boxer (54'). Mais le fol espoir est stoppé net par une action exceptionnelle de Cuvillier. L'attaquant boulonnais récupère le ballon dans son camp, se joue de Fall puis transperce la défense centre pour s'en aller battre Padovani d'un tir parfaitement croisé (61'). Le SCO est tout près de répondre lorsque Rivière s'arrache sur la droite et centre en retrait pour Brunel dont la frappe rebondit, prend Bedenik à contrepied mais le gardien, bien qu'à terre, se détend d'un réflexe fabuleux et repousse le ballon (64'). Le coup de grâce est donné par Thil à la réception d'un long ballon dégagé, il prend Leray de vitesse et marque d'un tir croisé (72'). N'en jetez plus, la coupe est pleine. Les Angevins tentent bien encore leur chance par Auriac (76'), Ayité (80') ou Djellabi (84') mais le cœur n'y est plus vraiment et le match se termine sur une passe à 50 des vainqueurs du jour.
Padovani n'est pas coupable sur les buts, mais pas décisif non plus. À part Djellabi, la défense, bien que de bonne volonté, a été complètement à la ramasse. Le duo Thil-Cuvillier s'est régalé. Auriac a fait un bon match et a à nouveau marqué. Stéphan a fait ce qu'on attendait de lui en remplacement d'un Diers qui n'avait pourtant pas démérité. Ayité a été convenable, Brunel peu à son aise. Vinicius a été transparent et remplacé par Do Marcolino qui a eu peu d'occasions mais s'est battu. Rivière a fait un bon match dans un rôle difficile.