Résumé
Quel exploit ! Cela faisait 27 ans que le SCO n'avait pas battu Rennes, 44 ans qu'il ne l'avait plus battu en L1 et 47 ans qu'il ne l'avait plus battu en L1 chez lui. Et ce, alors que Rennes présente probablement la plus belle équipe de son histoire, qualifiée en Ligue des Champions et invaincue depuis le début du championnat. Chapeau bas ! Et, si le SCO a basé son jeu sur les contres, le résultat est mérité à la lecture des occasions franches qui ont été quasi exclusivement angevines. Les Scoistes ont su embourber leurs adversaires et être tranchants en attaques rapides, les derniers arrivants étant montés en régime par rapport au week-end précédent. La jauge des 5000 spectateurs était atteinte, à peine quelques heures avant le tout nouveau couvre-feu en raison de la COVID-19. M. Pignard a fait un bon match, laissant jouer. Les Angevins regretteront sa clémence avec Nzonzi qui serait sorti à la 50' avec nombre d'arbitres tandis que les Rennais râleront sur quelques mains totalement involontaires dans la surface angevine en fin de rencontre.
Les Rennais mettent tout de suite la pression et, pendant le premier quart d'heure, le SCO a bien du mal à sortir. Et c'est au moment où le SCO sort la tête de l'eau que les Rouge et Noir frappent. Après une belle action collective, Truffert centre de la gauche au 2ème poteau pour Tait qui remet le ballon sur Bernardoni mais le gardien angevin relâche le ballon et Hunou, à l'affût, en profite (18'). Mais le SCO ne se décourage pas et revient dans le match à 10 contre 11 ! Pendant qu'Ebosse sort sur blessure, Bahoken profite d'un ballon en profondeur pour entrer dans la surface, résister à Aguerd et servir en retrait Boufal qui élimine Nzonzi et voit sa frappe détournée par Da Silva dans le but rennais (27'). Les Angevins sont plus tranchants en cette fin de 1ère mi-temps et ne sont pas loin de prendre l'avantage lorsque Fulgini réalise une sublime ouverture pour Bahoken qui, après un appel parfait, perd malheureusement son duel face à Gomis (44').
Le 1er quart d'heure de la 2ème mi-temps est angevin. Sur un long ballon de Traoré, Da Silva et Gomis ne s'entendent pas et Fulgini en profite pour se glisser entre les 2 joueurs et marquer (57'). Et on est tout proche du KO quelques instants plus tard suite à un modèle de contre-attaque. Bahoken décale Fulgini sur la droite qui centre au 2ème poteau pour Doumbia qui remet à Boufal dont la tête à 5m du but est sauvée par Gomis, pourtant pris à contre-pied (60'). De nombreux changements ont lieu et Rennes pousse mais de façon stérile et les situations les plus chaudes sont toujours angevines, à l'instar de ce gros travail de Thioub qui sert Bahoken, dont la frappe est déviée juste au-dessus du but (75'). Seule un tir de Bourigeaud dévié par Thomas près de sa lucarne fait frissonner le camp scoïste (84').
Une fois n'est pas coutume, Bernardoni a été le maillon faible avec une faute de main qui a permis l'ouverture du score par Rennes. Manceau a fait un bon match et a bien tenu Gboho. Traoré a également été solide, tout comme Thomas qui a notamment bien couvert le côté gauche, d'où le danger venait le plus souvent. Le duo Traoré-Doku a mis les arrières gauches angevins à rude épreuve. Ebosse s'en sortait honorablement jusqu'à sa blessure. Doumbia, qui retrouvait son club formateur, a eu un début très difficile, avant de se reprendre et de faire une 2ème mi-temps de très bon niveau. Amadou a été meilleur que le week-end précédent. Mangani a été satisfaisant. Cabot a fait un bon match, surtout défensif, en soutien de Manceau. Thioub l'a remplacé et s'est montré plus offensif... et parfois trop pour Moulin. Fulgini a distillé le jeu et a été décisif. Boufal a fait une très grosse mi-temps, même si défendre n'a pas été toujours naturel, et a déjà retrouvé le chemin du but. Bobichon l'a remplacé dans un rôle plus défensif. Bahoken, de par ses appels et son travail a été très précieux, seul son duel raté ternit légèrement sa prestation, remplacé en fin de match par Diony.
Rennes 1 - 2 Angers 
